Exposition «Vanités ?»

Une exposition

Dans le cadre du projet tuteuré proposé par Mme Ambre Vilain, maîtresse de conférences en histoire de l’art médiéval à Nantes Université, cinq étudiantes et étudiants du Master Civilisations, Cultures et Sociétés se sont réunis pour monter cette exposition au thème des Vanités. C’est l’occasion de présenter diverses œuvres et objets aux médiums variés (photographies, peintures, installations, produits naturels) venant questionner la thématique choisie.
Genre pictural autonome émergeant au XVII^e siècle, à travers des symboles bien connus de tous et toutes (fruits, fleurs, crâne, sablier, miroir), les Vanités rendent compte du caractère éphémère, du caractère inutile de la vie et de ce que l’on en fait. Pleinement ancrées dans une idéologie chrétienne, marquées par le Péché originel, les Vanités classiques traduisent alors l’appréhension de la mort. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Les symboles de Vanités, toujours présents et prégnants, ont-ils toujours la même signification, le même discours ? Fleurs, fruits, miroir viennent-ils traduire les mêmes angoisses face à la mort, les mêmes désillusions face à la vie humaine, ou de nouveaux récits se dessinent-ils derrière ces
signes des Vanités ?
«Vanités ? » vient ainsi questionner la place qu’ils occupent dans le monde contemporain à travers une série d’œuvres aux formes et formats différents. Les artistes exposé·e·s proposent, cette année, leur propre réactualisation des Vanités et leur propre discours – s’il n’est pas vain d’en chercher un.

 

Le hall de Tertre est consacré à la séquence : « à fleurs »

Encore aujourd’hui, les Vanités s’incarnent dans les fleurs, dans les feuilles, dans les natures mortes.
Décomposition, dégradation, détérioration, c’est l’éphémère qui émerge du discours. À travers les dessins, les photographies, les fruits eux-mêmes, c’est la mort fanée qui apparaît...autant que la beauté fugace.
Néanmoins, derrière ces œuvres de la nature, ne se révèle-t-elle pas une résurrection possible ? Les artistes prennent en compte la tradition de la mort, mais aussi de la renaissance, de la transcendance : cycle de la nature.
Des exemples des œuvres : fleurs sèches en cohérence avec des dessins, suspendues, installation interactive, peinture, photographie.

Le hall de Censive est consacré à la séquence : « En corps »

Questionnant finalement la vie humaine, ses futilités et ses fatalités, les Vanités prennent corps, s’incarnant à notre image.
Crâne, fragments, portraits figés se succèdent et ne laissent qu’un reflet de ce que nous sommes. Décomposition, détérioration, disparition, c’est le corps humain dans tous ses contours et dans toutes ses limites qui émerge.
Néanmoins, derrière ces œuvres humaines, ne se révèle-t-il pas l’art comme seul remède à la fugacité de la vie, comme seul reflet immortel du corps ?
Des exemples des œuvres : filet des cheveux collectionnés pendant 2 mois, sculpture, peinture.

La réalisation de cette exposition est une exploration fascinante des nouvelles interprétations du sujet classique. Elle s’est concrétisée par une coopération passionnante entre les étudiant.es organisateur.trices de Nantes Université, et les étudiants de l’école des Beaux-Arts, durant laquelle des idées et des expressions artistiques originales n’étaient jamais absentes.

Un podcast pour en savoir plus

Envie de savoir plus de l’exposition ? Écoutez l’émission sur la radio PRUN, nos organisateurs y ont partagé leurs expériences et idées !

Le site web de l'exposition

Un site web a été également créé pour présenter toutes les œuvres. Pourquoi pas faire une visite virtuelle ?

Vernissage de l'exposition

Nous vous invitons à venir nombreux dès le 16 janvier à l’ouverture, et au vernissage le 20 janvier à 14h30