Vincent, responsable d’opération spécialisé Protohistoire

Vincent

Décrivez votre parcours universitaire

Après un baccalauréat scientifique option sciences et vie de la Terre, plusieurs années d’expériences diverses (psychologie, restauration, entreprise) ont précédé une licence d’histoire de l’art et d’archéologie effectuée pour partie à Nanterre Paris X puis à Nantes. S’en est suivi une première année de master archéologie à Rennes 2 puis une seconde année en recherche à Rennes 1. L’idée était de ne pas se fermer la porte d’une thèse. Mon expérience de terrain, indispensable, fondamentale même pour un master recherche, s’est développée par les fouilles estivales et printanières agrémentées de stages notamment à l’Inrap. Un stage en master 2 m’a également permis d’aborder un pan plus scientifique dans le cadre de mon travail de mémoire sur les compositions des objets en alliage à base cuivreuse de l’âge du Bronze, il s’agissait d’un stage au laboratoire du Louvre.    

Présentez votre parcours professionnel

Après l’obtention du master 2 recherche, j’ai eu un premier contrat de responsable de secteur sur une fouille programmée. Par réseau, j’ai rejoint une collectivité locale (CG 17) en archéologie préventive. Après deux fouilles programmées au Sénégal, un contrat dans la société Archéopole et plusieurs contrats dans d’autres collectivités (CG 28, CG 95, Ville de Beauvais) j’ai été recruté au département de l’Eure (27) où je suis en poste depuis 2010.

En quoi consiste votre métier actuel ?

Je suis actuellement responsable d’opération spécialisé Protohistoire au sein de la Mission archéologique départementale de l’Eure. Je dirige des chantiers de fouille préventifs ainsi que de nombreux diagnostics tout au long de l’année.
La responsabilité d’opération inclut la préparation archéologique, logistique et technique d’une fouille ou d’un diagnostic avec tout ce que cela comporte d’aspects concrets et administratifs.
La gestion administrative et technique prend une part importante dans le métier en fonction des structures et des procédures (département, INRAP...).
La responsabilité scientifique amène à produire des rapports d’opération, ce qui prend environ la moitié du temps sur l’année par rapport au terrain.
Un peu de temps m’est imparti pour la production de communications scientifiques autour de cette activité préventive.

Quelles compétences, acquises lors de votre cursus en histoire, êtes-vous amené(e) à utiliser dans votre profession ?

La capacité et les méthodes de recherche et de collecte d’information, le dessin archéologique d’objets, le dessin assisté par ordinateur, le traitement d’images, la mise en perspective des données, et très important pour les diagnostics la connaissance diachronique a minima des différentes périodes. S’enfermer dans sa période de prédilection est une faiblesse…

      

Entre clichés et réalité, votre métier actuel correspond-t-il à l’idée que vous vous faisiez de l’archéologie ?

Oui, à l’exception de la partie administrative et managériale qui peut revêtir des côtés très désagréables.
Mon métier actuel correspond à l’image de l’archéologie (préventive) telle qu’elle est véhiculée dans certaines universités comme Nantes par exemple. En revanche il est vrai que mon métier est à mille encablures de l’image romantique renvoyée sans cesse par le public généralement non averti.
Mis à jour le 22 mars 2021.
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